Concert de l'Ensemble Zoroastre Savitri de Rochefort à l'Abbaye du Bec Hellouin © Musicncom
Concert de l'Ensemble Zoroastre Savitri de Rochefort à l'Abbaye du Bec Hellouin © Musicncom

Terra Desolata, le premier album de l’Ensemble Zoroastre

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L’Ensemble Zoroastre dirigé par Savitri De Rochefort, fêtera la sortie de son premier cd lors d’un concert le 12 avril à la Cathédrale Américaine à Paris.

L’ensemble vocal et instrumental Zoroastre (ex Ensemble Vocal de Paris), spécialisé dans les oeuvres sacrées du 18ème et de la première moitié du 19ème siècle, fut fondé en 2012 par Savitri De Rochefort. Sur cet enregistrement – à paraitre chez Klarthe le 13 avril – réalisé à l’Abbaye du Bec-Hellouin, les musiciens et chanteurs collaborent avec un compositeur contemporain : l’organiste et improvisateur Thierry Escaich.

En effet, la pièce Terra Desolata est le fruit d’une commande de l’association Musique Nouvelle en Liberté adressée à Thierry Escaich, par ailleurs invité d’honneur du dernier festival Présences à Radio-France.
Une partition créée en 2002 par Le Concert Spirituel dirigé par Hervé Niquet. “On m’a demandé si je voulais répondre à des musiques de Charpentier et à divers auteurs qui avaient écrit des Leçons de Ténèbres précise le compositeur. C’était le début du temps où on se posait la question de mettre en miroir des oeuvres du répertoire avec des pièces contemporaines.”
Pour écrire cette pièce inspirée du livre de Jérémie, Thierry Escaich a puisé dans le répertoire de cette époque, en particulier dans l’ornementation et le type d’harmonie, en essayant de le réactualiser dans son univers.

Album Terra Desolata
Album Terra Desolata

Sur ce cd, Terra Desolata a donc été repris par l’ensemble Zoroastre avec un effectif vocal plus important que lors de sa création. L’orgue, tenu par Thierry Escaich, assure la basse continue tout en s’offrant quelques échappées en soliste.

L’album met en regard trois oeuvres inspirées de textes sacrés : Terra Desolata de Thierry Escaich, le Miserere en ré mineur de Johann Adolf Hasse, et le Dixit Dominus de Georg Friedrich Haendel. “Il y a une progression entre ces trois oeuvres détaille Savitri De Rochefort, élève de Thierry Escaich lors de son passage au Conservatoire de Paris. Le premier parle de désolation, de colère de Dieu, le deuxième parle du repentir, de pénitence, et le dernier est un psaume royal d’intronisation annonçant la venue du Messie” .

Le Miserere en ré mineur de Hasse, moins connu que le Misere en do mineur composé deux ans plus tôt, révèle un psaume de pénitence d’une grande sensibilité musicale. Tandis que le Dixit Dominus de Haendel en neuf mouvements, écrit par le jeune compositeur lors de son séjour à Rome en 1707 clôture brillamment l’album. L’Ensemble Zoroastre y fait resplendir, avec virtuosité et ferveur, les couleurs d’une partition en tous points géniale.

Retrouvez l’Ensemble Zoraostre en concert le 12 avril à Paris.

 

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