Le Jour de l’Orgue, initié par l’association Orgue en France, se déroule chaque deuxième dimanche de mai. Cette année, il est proposé sur 2 jours, les 7 et 8 mai 2016. Des centaines de manifestations se dérouleront sur l’ensemble du territoire. L’occasion pour Classicagenda de démystifier le fonctionnement de cet instrument hors-normes !
L’orgue, protéiforme par nature, se rencontre dans les lieux les plus divers, qu’ils soient profanes ou sacrés : salons, salles de concert, églises, cathédrales… En ce qui concerne les orgues de salon, souvent de taille modeste et très en vogue au XIXème siècle, ils équipaient surtout les appartements de riches amateurs d’orgue.
Qu’il soit de taille modeste ou monumentale, un orgue comporte 5 parties essentielles, certaines enfermées (ou non) dans un buffet en bois : la console, les jeux, la transmission, la soufflerie, le sommier, et la tuyauterie.
La console
Véritable poste de pilotage, la console comporte principalement les claviers, le pédalier et les tirants de registre. Chaque clavier correspond à un plan sonore de l’instrument et fera sonner des jeux différents.
Le choix de ces jeux s’appelle la registration. Différents procédés techniques permettent d’accoupler les claviers ensemble et de multiplier ainsi les possibilités.



Les jeux
Le jeu ou registre, désigne l’ensemble des tuyaux produisant le même timbre. A noter qu’un registre désignera plutôt le mécanisme permettant de choisir tel ou tel jeu.
La transmission
Lorsque l’organiste enfonce une touche, il actionne une soupape dans le sommier de l’orgue (voir ci-dessous). Entre la console et le sommier, différents types de transmissions peuvent exister : mécaniques, pneumatiques, électropneumatiques ou électriques. Le toucher du clavier varie en fonction de la nature de la transmission.



La soufflerie
« Les poumons de l’instrument » disait Bach ! Avant l’avènement des ventilateurs électriques, des assistants étaient chargés d’actionner des soufflets pour fournir le vent nécessaire à l’orgue !
Aujourd’hui, l’air produit est accueilli par des réservoirs à soufflet. Ces derniers permettent de stabiliser la pression du vent qui sera envoyé dans les sommiers, sur lesquels reposent les tuyaux.
Les sommiers
Partie complexe de l’instrument, les sommiers réceptionnent l’air sous pression des réservoirs dans leur partie inférieure. Là, des soupapes, actionnées par la pression des touches du clavier, laissent entrer l’air dans la partie supérieure, la « gravure », en fonction des notes jouées. En choisissant les registres de jeux à l’aide de « tirants de registre », le vent est distribué uniquement aux tuyaux sélectionnés par l’organiste.



La tuyauterie
Partie la plus visible de l’orgue, les tuyaux sont disposés verticalement mais l’on en trouve certains posés à l’horizontal (les chamades). Le son produit par chaque tuyau dépend notamment de la taille, du diamètre et de la matière de celui-ci (entre autre !…). On recense principalement deux types de tuyaux : les jeux à bouche, sonnant sur le principe d’une flûte à bec, et les jeux d’anche, parlant au moyen d’une anche.
Les facteurs d’orgue
Chargés de réaliser les instruments, les facteurs d’orgue doivent faire preuve d’une expertise pointue en menuiserie, mécanique, travail des métaux, peaux, matières plastiques, électricité , électrotechnique, informatique… Sans oublier de solides connaissances musicales et acoustiques !
La France compte d’ailleurs de célèbres facteurs : Dom Bedos de Celles, Aristide Cavaillé-Coll, les Clicquot, Joseph Merklin, Charles Mutin, André-Marie Daublaine et Louis Callinet…


