Virginie Constant © DR
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Le sablier du Temps : rencontre avec Virginie Constant

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A l’occasion de la sortie de son nouvel enregistrement “Le sablier du Temps : un voyage musical à travers l’âme juive“, nous avons rencontré la violoncelliste Virginie Constant.

 

Vous venez d’enregistrer “Le sablier du Temps : un voyage musical à travers l’âme juive” : un album autour de la musique juive. Quelle est sa genèse ?

La naissance de ce disque est à la fois une rencontre avec un univers émotionnellement fort, porteur d’une Histoire, de sa spiritualité et de ses traditions. C’est aussi une partie de mon histoire que je raconte là, nourrie de rencontres et multiples partages.
J’ai désiré que cet enregistrement soit un hommage à la vie.

 

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à l’identité musicale juive ?

J’ai toujours été très émue et intéressée par la musique juive ; de plus elle est particulièrement bien adaptée au violoncelle et le répertoire est immense.

 

Pourquoi le titre “Le sablier du Temps” ?

C’est un titre poétique et symbolique. Dans le sablier il y a une idée de mouvement et de temps qui passe. Le temps de la vie, le temps de la musique.

Virginie Constant © DR
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Comment avez-vous choisi les œuvres composant le CD ? Avez-vous aussi fait des recherches musicologiques ?

La musicologue Séverine Féron et le compositeur Alain Féron m’ont énormément entourée sur ce projet.
Ils m’ont aidée à faire des choix, et m’ont proposé un répertoire inattendu, correspondant à ma démarche.
De plus il y avait une volonté de découverte ou redécouverte, je pense notamment aux Voix dans le désert d’Ernest Bloch, très rarement jouées ou encore à la Sonate op.72 de Mieczysław Weinberg pour violoncelle solo.

 

Vous abordez un répertoire très intense du point de vue émotionnel — je pense notamment à la berceuse de Gideon Klein, écrite dans le camp de Terezín. Quand vous jouez, comment faites-vous en sorte que les émotions ne prennent pas le dessus ?

Je ne cherche pas, justement, à me couper de mes émotions !
C’est essentiel pour interpréter cette musique. Mais j’essaie en même temps de garder de la pudeur et de l’intériorité. C’est là que se trouve la difficulté.

 

Dans ce voyage vous êtes accompagnée par le pianiste Simon Zaoui. Aviez-vous déjà travaillé avec lui ? Qu’est-ce que vous a apporté cette collaboration ?

La collaboration avec le pianiste Simon Zaouie a apporté une belle complémentarité et un regard neuf. Cela a ouvert de formidables perspectives.

Comptez-vous enregistrer d’autres œuvres de compositeurs juifs ?

J’ai enregistré à la fin de l’été un disque « live » de mélodies hébraïques profanes et sacrées (avec Pierre Génisson à la clarinette et Fanny Vicens à l’accordéon ). Le CD devrait être prêt pour le début de l’année 2018. Un autre projet qui me tenait à cœur depuis longtemps.

Sinon, avec le Sablier du Temps, pour le moment, je savoure le plaisir de jouer ces œuvres tellement riches et je travaille à la diffusion du concert… il faut les faire voyager !

 

Parallèlement à sa formation en chant lyrique, Cinzia Rota fréquente l'Académie des Beaux-Arts puis se spécialise en communication du patrimoine culturel à l'École polytechnique de Milan. En 2014 elle fonde Classicagenda, afin de promouvoir la musique classique et l'ouvrir à de nouveaux publics. Elle est membre de la Presse Musicale Internationale.

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