A l’occasion de la parution d’un disque consacré à des interprétations diverses de la Marseillaise durant la grande guerre, Jean-Philippe Lafont s’est confié à notre micro.
Plaisir, partage, émotion, pourraient être les mots clefs d’un autoportrait du “comédien à tessiture variable”, ainsi qu’il se définit lui-même. Jean-Philippe Lafont évoque le pianiste Cyrille Lehn avec qui il a enregistré ce disque (label Hortus), par lequel est rendu hommage aux morts et mutilés de la guerre de 14/18. Sans oublier la figure de Manuel Rosenthal, sous la direction duquel il avait joué et enregistré trois Offenbach mémorables, son professeur Denise Dupleix… à qui il continue de demander des conseils, et bien d’autres. Le baryton, si connu pour des interprétations mémorables à l’opéra, livre sa passion pour le lied et la mélodie, et dit l’importance du texte, son apprentissage, préalable à toute interprétation musicale. Un entretien qui laisse une empreinte émouvante, sa voix parlée procure le même plaisir que sa voix chantée, chaleureuse et nous a passionnés.