Rencontre avec Karine Le Bail, historienne, chercheuse au CNRS et productrice sur France Musique (Les Greniers de la mémoire, A pleine voix), à propos de son dernier ouvrage (CNRS éditions) consacré à la vie musicale en France occupée.
Entre autres thèmes, elle parle de la situation du musicien de radio, de la participation de certains des meilleurs musiciens d’orchestre à l’orchestre de Radio Paris, de son chef, Jean Fournet, de l’application des mesures antijuives au Conservatoire national de musique et d’art dramatique de Paris, du voyage de grands musiciens à Vienne en 1941 pour le cent cinquantenaire de la mort de Mozart, de l’itinéraire passionnant de Pierre Schaeffer, de l’épuration pour le moins “mesurée” des musiciens.
Elle évoque également quelques lumières, telle Elsa Baraine, la comtesse Lili Pastrée, Paul Paray ou quelques autres. Un livre qui ne cherche pas à établir des listes de bons et de méchants, mais analyse finement les enjeux musicaux et moraux de cette période.