Nous avons rencontré la violoncelliste Sarah Iancu à propos d’un CD de mélodies hébraïques qu’elle vient d’enregistrer aux côtés du pianiste David Bismuth
A l’occasion de la parution d’un enregistrement de mélodies hébraïques (édité sous l’égide de l’Institut Européen des Musiques Juives), Sarah Iancu, violoncelle solo de l’orchestre du Capitole de Toulouse, s’est livrée à notre micro.
Elle évoque la découverte d’œuvres très rares, les mélodies de Fernand Halphen, Simon Laks, Viktor Ullmann, Joachim Stutschewszky et Joaquin Nin-Culmell. Elle se penche particulièrement sur le destin de Léon Algazi, dont elle interprète aux côtés du pianiste David Bismuth deux belles mélodies.
Léon Algazi, né en 1890 en Roumanie, élève de Schönberg et Hans Eisler, fut nommé rabbin en 1922. Puis il devient chef d’orchestre du théâtre juif de Vienne avant de venir vivre à Paris en 1924. Il a créé l’émission radiophonique “la voix d’Israël” avant de devenir chef de choeur de la synagogue de la Victoire.
Bien sûr on trouvera également sur ce disque les indispensables mélodies hébraïques de Ravel, des œuvres de Bloch, de Chostakovitch ou le Kol Nidre de Bruch, mais à côté de ces pièces essentielles, on écoutera avec bonheur des œuvres rarissimes. Sarah Iancu évoque également sa joie de travailler avec son “vieux” complice David Bismuth, et son rôle de violoncelle solo au sein de l’orchestre du Capitole de Toulouse.