Nous avons rencontré la soprano Céline Laly, et le pianiste Emmanuel Christien, à l’occasion de la parution d’un cd consacré à des mélodies de César Cui.
Céline Laly et Emmanuel Christien évoquent les conditions de la découverte des deux cycles de mélodies françaises qu’ils ont enregistrés. L’un, de 1890, sur des poésies de Jean Richepin, le second, de 1884, sur des poésies de Victor Hugo, Sully-Prudhomme, et François Coppée. Ils nous parlent de l’écriture de ces mélodies, tant pour le piano, que pour la voix, qui oscillent entre des évocations de musique russe et de musique française. Car ils rappellent que César Cui, dont le nom est tellement lié à la Russie – il appartenait au groupe des cinq, aux côtés de Moussorgski, Rimski-Korsakov, Borodine et Balakirev – avait un père français, soldat de la grande armée, resté en Russie après la débâcle de 1812, et une mère lituanienne. Le compositeur parlait parfaitement français, et au sein d’un corpus de 300 mélodies, a composé maintes mélodies dans cette langue. Certains de ces trésors méconnus nous sont révélés dans ce disque (Label EnPhases).